Accueil du site > Les langues > Comptes rendus des réunions avec les jurys > Concours e3a > Compte rendu de la rencontre avec le jury e3a du mercredi 30 novembre (...)

Compte rendu de la rencontre avec le jury e3a du mercredi 30 novembre 2011

lundi 5 décembre 2011, par Christophe Repplinger

 Séance plénière

La demi-journée commence par une séance plénière animée par M. Christian DOREMUS, président du concours e3a.

Après une analyse statistique du concours 2011 et des remarques sur les épreuves scientifiques, le directeur aborde la question des épreuves de langues vivantes. Leur évolution s’inscrit dans le cadre de celle du métier d’ingénieur. Deux objectifs se dégagent désormais : communicationnel et culturel. Pour répondre au premier objectif, le concours e3a met en place dès cette année un QCM d’anglais sur le modèle de l’épreuve de langue facultative au concours CCP et dont le but est de vérifier une connaissance minimale de la langue. Pour répondre au deuxième objectif, le concours met en place dès cette année une épreuve de synthèse de documents.
Il est également annoncé que le concours CCP mettra également en place une épreuve de synthèse à la cession 2013.
Concernant le QCM d’anglais, il est précisé que celui-ci sera facultatif pour la session 2012 et deviendra obligatoire dès 2013 (il est toutefois précisé que la décision n’a pas encore été actée par le comité de pilotage du concours). Il s’agira de questions de grammaire, de vocabulaire et de compréhension. La prise en compte de l’épreuve variera selon les écoles : à titre d’exemple, l’ESTP ne comptera que les points au dessus de 10 avec coefficient 1, tandis que le concours Archimède prendra les points au dessus de 7 avec coefficient 2.

Il sera donc possible de passer deux épreuves d’anglais (synthèse de documents + QCM), ou deux épreuves dans deux langues différentes (synthèse dans une autre langue, et QCM d’anglais). Il restera toujours possible de passer une LV2 à l’oral.

Concernant la synthèse, le concours e3a a décidé de ne pas publier d’épreuve zéro « pour que le pilotage des épreuves se focalise sur des épreuves réelles » et être en symbiose avec le concours Centrale-Supélec.

La réunion plénière se poursuit avec l’intervention de M. Jacques AIACHE, professeur de SI au lycée Louis-le-Grand, co-animateur du groupe de travail « Compétences » de la Conférence de Grandes Ecoles. Partant de l’analyse du contexte au sens le plus large (évolution de la population mondiale et de l’accès aux matières premières), il décrit les nouvelles attentes autour des métiers d’ingénieur. Il présente ensuite une réflexion sur les différentes définitions de la notion de compétence, pour aboutir à des recommandations à l’intention des opérateurs de concours, des écoles et des classes préparatoires.

 Atelier langues vivantes

Les participants sont ensuite conviés à des réunions par épreuve. Pour les langues vivantes, la réunion est animée par M. Guillaume WINTER, responsable de l’épreuve. Sont présents 8 professeurs d’anglais, 4 professeurs d’allemand et un professeur d’arabe.

L’UPLS souligne d’emblée le manque de communication au sujet de la nouvelle épreuve, certains lycées ayant reçu un courrier des services du concours e3a, d’autres non. Il est répondu que la nouvelle épreuve avait été annoncée lors de la réunion organisée l’année précédente.

Concernant le QCM d’anglais, qui doit vérifier une compréhension « basique » de la langue sur le modèle du concours CCP, certains participants font observer que l’épreuve telle qu’elle existe pour CCP comprend des questions ambiguës, des points de grammaire et vocabulaire difficiles et par conséquent constitue une épreuve peu valorisante, faite pour limiter le nombre de points obtenus par les candidats et qui apparaît moins abordable en anglais que dans d’autres langues. Un professeur suggère que les QCM de type ATS seraient plus appropriés que ceux de CCP.

La discussion s’engage ensuite sur l’avenir des langues autres que l’anglais. M. DOREMUS assure que les ingénieurs auront besoin d’une deuxième langue sur leur carte de visite. Un professeur d’allemand, dont le nombre d’élèves est passé de 18 à 1 en l’espace de trois ans, déplore le manque de volontarisme sur cette question et souligne le paradoxe qui existe entre ce que représente l’Allemagne en termes de débouchés pour les ingénieurs et le manque d’intérêt pour sa langue. M. DOREMUS répond que les écoles, par exemple l’ENSAM, encouragent leurs étudiants à continuer l’étude des langues autres que l’anglais, en LV1 ou LV2. La collègue demande alors pourquoi ne pas rendre l’allemand obligatoire. Il lui est répondu qu’il s’agit d’une demande de la Commission du Titre d’Ingénieur et que c’est lié à la nécessité de préparer les étudiants au TOEIC.

M. DOREMUS en profite pour dire que les concours post-prépa sont trop nombreux, que les étudiants ont trop d’épreuves à passer, et que la convergence des épreuves devrait aboutir à une réduction du nombre des concours.

Concernant la synthèse de documents, M. WINTER indique qu’il s’agit de se rapprocher de la façon on enseigne les langues (approche actionnelle) et de s’inscrire dans les réflexions en cours sur la notion de compétences (notamment le CECRL). Les cinq activités langagières doivent être travaillées dans les concours.

Les textes donnés pour l’épreuve de synthèse seront moins difficiles que ceux du concours Centrale, seront à dominante culturelle et sociétale, et en rapport avec la culture de la langue. Il s’agira de comprendre finement les documents et de mettre en place des stratégies de synthèse pour donner du sens. Le sujet comprendra au maximum trois pages et tous les types de documents sont possibles, notamment les statistiques. Sans l’exclure totalement, M. WINTER estime qu’une caricature est peu probable car trop sujette à interprétation et contradictoire avec l’esprit pragmatique de la synthèse. Le niveau visé est B2-C1. Les textes seront d’une difficulté relative, ne comporteront pas de piège, seront moins denses et difficiles que ceux proposés en épreuve zéro par Centrale, mais ne seront pas pauvres lexicalement non plus.

L’épreuve n’a pas été testée et le barème précis ne sera fait qu’à partir des copies réelles ; mais il est rappelé que les sujets sont toujours « cobayés » par deux membres du jury.

Des consignes de souplesse seront données aux correcteurs, notamment dans la façon d’introduire la synthèse et la façon dont on peut se référer aux documents (possibilité de les désigner par un numéro : document 1, document 2, etc.).

L’épreuve étant nouvelle, le concours n’entend pas multiplier les difficultés, et proposera donc des documents récents, mais n’exclut pas les documents littéraires dans la mesures où leur contenu le justifierait (par exemple, un roman à forte charge sociologique).

S’agissant des épreuves orales, en LV1, les candidats disposent de 15mn de préparation pour écouter autant de fois qu’ils le veulent l’enregistrement d’un texte de presse récent sur les problèmes du monde contemporain d’environ 350 mots. Le candidat dispose d’un lecteur mp3 qu’il utilise à sa guise. Les documents sont enregistrés par des anglophones ayant divers accents.
L’épreuve dure 15mn, et il est attendu des candidats une synthèse du document, ni trop longue ni trop brève (3 à 5mn), suivie d’un commentaire argumenté et non pas improvisé, comportant une introduction annonçant un plan, un développement structuré et une conclusion.
L’évaluation prend en compte la qualité linguistique et phonétique, la maîtrise de l’exercice et la capacité à communiquer, critère revu à la hausse. Les candidats doivent être capables de comprendre les questions de l’examinateur. Les écoles insistent sur la nécessité de recruter des candidats à la personnalité ouverte, capable de communiquer avec aisance.

En LV2, le temps de préparation et le temps de passage sont identiques, mais il s’agit d’un texte écrit, et les candidats n’ont pas le droit d’écrire sur le document.

A la demande des participants, le concours e3a envisagera la diffusion d’annales des épreuves orales de langues.

La discussion se termine par des questions sur l’évolution des épreuves orales, certains professeurs déplorant le caractère artificiel des textes enregistrés. Il est répondu que l’utilisation d’extraits d’émissions de radio poserait des problèmes logistiques et impliquerait une difficulté accrue pour les candidats et donc viserait un public différent.

La demi-journée se conclut par une synthèse des différents ateliers et un cocktail.

SPIP | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
Création de site internet & référencement internet & référencement naturel : www.impaakt.fr